
Les femmes sont majoritairement concernées par les maladies rhumatismales chroniques : polyarthrite rhumatoïde, lupus, fibromyalgie, arthrose…
Pourtant, leur prise en charge reste parfois inadaptée, du fait de spécificités biologiques, mais aussi de biais de genre encore trop présents dans le parcours de soin.
Sommaire
Une réalitée chiffrée
Les rôles des hormones
Des inégalités de diagnostic
Vers une nouvelle approche
En conclusion
Une réalité chiffrée : des pathologies majoritairement féminines
- Polyarthrite rhumatoïde (PR) : 3 femmes pour 1 homme.
- Lupus érythémateux disséminé (LED) : 9 femmes pour 1 homme.
- Fibromyalgie : environ 8 femmes pour 2 hommes.
- Arthrose : plus fréquente et plus sévère chez les femmes après la ménopause.
Ces chiffres illustrent une prévalence très féminine de nombreuses pathologies inflammatoires et dégénératives.
Le rôle des hormones : un facteur clé mais complexe
Les variations hormonales jouent un rôle majeur dans l’apparition et l’évolution des maladies rhumatismales :
- Oestrogènes et immunité : ils modulent l’activité du système immunitaire, pouvant favoriser certaines réactions auto-immunes.
- Grossesse : la PR tend à s’améliorer temporairement pendant la grossesse, mais peut fortement rebondir après l’accouchement.
- Ménopause : elle est associée à une augmentation des douleurs articulaires et à une accélération de la perte osseuse (ostéoporose).
Notes : la prise en compte du cycle menstruel, de la grossesse ou de la ménopause est encore trop peu intégrée dans les protocoles thérapeutiques.
Des inégalités de diagnostic et de traitement persistantes
1. Un diagnostic plus tardif
Certaines études montrent que les femmes attendent plus longtemps un diagnostic clair, en particulier pour des pathologies dites « subjectives » comme la fibromyalgie.
Elles sont aussi plus souvent dirigées vers des causes psychologiques que somatiques.
2. Une douleur sous-estimée
De nombreux témoignages rapportent que les douleurs féminines sont moins bien prises au sérieux par les professionnels de santé, entraînant un retard de traitement ou une errance médicale.
3. Des essais cliniques historiquement masculins
Pendant des décennies, la majorité des essais cliniques ont été menés chez des hommes jeunes, avec peu de prise en compte du sexe biologique ou des cycles hormonaux dans l’analyse des effets secondaires ou de l’efficacité.
Vers une approche plus personnalisée
Les choses évoluent lentement mais sûrement :
Les sociétés savantes comme l’EULAR ou la SFR soulignent la nécessité d’intégrer le genre dans les futures recommandations thérapeutiques.
De plus en plus d’essais cliniques incluent une analyse genrée des résultats.
Les protocoles de prise en charge différenciés selon le sexe commencent à émerger, notamment en ostéoporose.
En conclusion
La rhumatologie au féminin mérite une attention particulière. Il est temps de reconnaître les spécificités hormonales, biologiques et sociales qui influencent le diagnostic, la douleur et la réponse aux traitements. Pour Labrha, cela signifie s’engager dans une approche plus inclusive, personnalisée et respectueuse des réalités de chaque patient, et surtout de chaque patiente.
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