Glucosamine et articulations : résultats

 

Facteurs prédictifs de l’observance d’un traitement anti-arthrosique symptomatique d’action lente (sulfate de glucosamine+cuivre+ gingembre). Etude prospective multicentrique de 2030 patients arthrosiques.

Rationnel: On estime que plus de 80 % des patients souffrant d’une pathologie chronique ne suivent pas suffisamment leurs thérapeutiques pour obtenir les bénéfices optimaux. C’est le cas de l’arthrose où les problèmes d’observance thérapeutiques impactent l’efficacité et la par conséquent la crédibilité des anti-arthrosiques d’action lente (AASAL), une étude prospective observationnelle ayant démontré une mauvaise observance aux AASAL dans 23 à 45% au cours de la première année (1).

Patients et Méthodes:

Etude ouverte prospective, multicentrique (77 rhumatologues ou chirurgiens orthopédistes) d’une durée de 6 mois, ayant inclus 2030 patients présentant une arthrose symptomatique, traités par 2 gélules en 1 prise unique d’une association sulfate de glucosamine+cuivre+ gingembre (GsCG)2 et suivis pendant 6 mois. Lors de l’inclusion ont été obtenus les données démographiques (âge, taille, poids, activité), cliniques ( localisation, diffusion et ancienneté de l’arthrose; douleur de repos et à l’effort mesurées sur une échelle numérique de 0 à 10), les co-morbidités, les traitements antérieurs de l’arthrose et tous les traitements concomitants. Le critère principal était l’observance au traitement, auto-déclarée par le patient  (Oui/Non à la question : avez-vous pris la totalité de votre traitement sans aucune interruption au cours des 6 derniers mois?).  Les facteurs prédictifs de  l’observance ont été étudiés après ajustement pour les variables confondantes (sexe, âge, IMC).

Résultats:

1730 patients (85%) ont été revus à 6 mois. La population était conforme à celle attendue avec 72% de femmes, un âge moyen de 66 ans, un IMC à 26.3, 70% d’inactifs, 50% d’arthroses pluriarticulaires, une prédominance de gonarthroses (66%) d’arthrose rachidienne (42%), des mains (33%) et de la hanche (18%). 60% des patients présentaient des co-morbidités (HTA, dyslipidémie et diabète essentiellement) , 62% prenaient un ou plusieurs médicaments (moyenne 3.6+2.8 cps/j). La douleur moyenne à l’inclusion était de 3.6+2.2 au repos et 6.4+1.7 à l’effort, sans différence en fonction des localisations. A M6, elle avait diminué de façon très significative, respectivement x et y (p<0.001). La tolérance a été jugée bonne dans 97% des cas (1,7% de troubles digestifs, 0,5% de réactions allergiques).

L’observance était auto-déclarée bonne par 80% des patients; 5,2% l’avaient suspendu puis repris et 14,8% l’avaient arrêté avant son terme. L’observance étaient significativement moins bonne chez les patients actifs que chez les retraités (p=0.005),chez les patients ne prenant pas de traitement concomitant (p=0.008), chez ceux n’ayant encore jamais eu de traitement de fond (p=0.001) et chez ceux ayant présenté un effet indésirable (p<0.0001). Elle n’était pas corrélée au sexe, à l’âge, à l’ancienneté ni à la localisation. Elle était très fortement corrélée à la diminution de la douleur (p<0.0001) mais pas à son délai d’apparition.

 

Conclusions:

Cette étude à grande échelle suggère que, pour obtenir une bonne observance thérapeutique, une information détaillée concernant les objectifs et les modalités de prise, est nécessaire chez les patients actifs n’ayant pas l’habitude de suivre un traitement et chez lesquels il s’agit d’une première prescription d’AASAL.

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