Recommandations Eular pour le traitement de la coxarthrose

coxarthrose

Recommandations de l’EULAR pour le traitement de la coxarthrose (2004)

1. La prise en charge optimale de la coxarthrose repose sur une combinaison de traitements non-pharmacologiques et pharmacologiques.

2. Le traitement de la coxarthrose doit être adapté en fonction :

  • des facteurs de risque de coxarthrose (obésité, paramètres mécaniques délétères, activité physique, dysplasie) ;
  • de facteurs de risque généraux (âge, sexe, comorbidités, cotraitements) ;
  • du niveau de la douleur ou du handicap ;
  • de la localisation et du degré de dégradation articulaire ;
  • des désirs et attentes du malade.

3. Les traitements non-pharmacologiques de la coxarthrose devraient inclure des mesures d’éducation, des exercices physiques, des aides techniques (cannes, semelles), et une réduction du poids en cas d’obésité ou de surpoids.

4. En raison de son efficacité et de sa tolérance, le paracétamol (jusqu’à une dose de 4 g/jour) est l’antalgique oral de premier choix pour les douleurs légères à modérées et, en cas de succès, l’antalgique oral à long terme de préférence.

5. Les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens), à la dose efficace la plus faible possible, peuvent être associés ou substitués chez les malades ne répondant pas au paracétamol. Chez les patients à risque digestif, une association AINS non-sélectif avec gastroprotecteur ou un inhibiteur sélectif de la COX2 (ou coxib) peuvent être utilisés.

6. Les antalgiques à bases d’opioïdes, avec ou sans paracétamol, sont des alternatives utiles pour les patients chez qui les AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la COX2 (ou coxib), sont contre-indiqués, inefficaces et/ou mal tolérés.

7. Les anti-arthrosiques d’action retardée (glucosamine, chondroïtine sulfate, diacérhéine, extraits d’insaponifiable d’avocat et acide hyaluronique) ont un effet symptomatique et une faible toxicité, mais les effets-taille sont faibles, les patients susceptibles d’en bénéficier le plus ne sont pas identifiés, les modifications structurelles cliniquement significatives et les aspects pharmaco-économiques ne sont pas correctement établis.

8. Les injections intra-articulaires de corticoïdes (radio- ou écho-guidées) peuvent être envisagées chez les patients souffrant d’une poussée évolutive ne répondant pas aux antalgiques ou aux AINS.

9. L’ostéotomie ou les mesures de chirurgie préventive peuvent être envisagées chez les adultes jeunes souffrant d’une coxarthrose, en particulier en cas de dysplasie ou de coxa vara/valga.

10. La mise en place d’une prothèse de hanche peut être envisagée chez les patients avec une coxarthrose radiologiquement évidente qui souffrent d’une douleur rebelle ou d’un handicap.

Source : EULAR