L’arthrose est une maladie bien connue, et souvent associée aux personnes âgées.
Cependant, il arrive qu’elle touche des individus jeunes. On parle alors d’arthrose à début précoce.
Pourquoi ? Comment détecter cette pathologie qui peut rapidement gâcher la vie ?
C’est quoi exactement l’arthrose ?
L’arthrose est le rhumatisme articulaire le plus fréquent en France : elle touche 8 à 15% de la population, selon la Société Française de Rhumatologie.
Cette pathologie désigne une dégénérescence articulaire qui se manifeste par des douleurs persistantes aux articulations, ainsi qu’une raideur articulaire de courte durée au lever du matin. La particularité de ces douleurs est qu’elles sont aggravées par l’activité physique et atténuées au repos. Cela est dû à une inflammation de la synoviale et à une dégradation du cartilage : sans cartilage, les os se frottent les uns sur les autres, provoquant ainsi les douleurs à l’activité.
L’arthrose peut également causer des gonflements au niveau des articulations et la présence d’excroissances osseuses.
Qui sont les plus touchés ?
Il est important de notifier que les femmes sont plus affectées par l’arthrose que les hommes, et particulièrement à la suite de la ménopause : 60% des personnes touchées par l’arthrose sont des femmes.
Un certain degré d’arthrose accompagne naturellement le vieillissement car l’usure du cartilage est presque inévitable.
Concernant 65% des plus de 65 ans (selon la Société Française de Rhumatologie) et 80% des plus de 80 ans (selon l’Inserm), l’arthrose ne touche néanmoins pas seulement les personnes âgées : on parle alors d’arthrose à début précoce.
Les facteurs à risque de l’arthrose à début précoce
Lorsqu’elle touche des personnes jeunes, l’arthrose peut être la conséquence de nombreux facteurs.
Tout d’abord, cette pathologie est favorisée par des facteurs dits à risque :
- Le surpoids ou l’obésité,
- L’activité physique excessive ou intensive,
- Les traumatismes et blessures articulaires,
- Ou encore le port fréquent de charges lourdes.
L’arthrose peut également être liée à :
- Des maladies congénitales (par exemple la dysplasie congénitale de la hanche),
- Des prédispositions génétiques (comprenant des maladies génétiques tels que la chondrodysplasie ou le syndrome d’Ehlers-Danlos mais également le lien héréditaire classique, particulièrement dans l’arthrose des mains),
- Des désordres métaboliques (comme le diabète ou l’hypertension artérielle),
- Des anomalies anatomiques (par exemple une déviation de l’axe de la jambe).
On comprend donc l’importance de pouvoir détecter puis traiter au plus vite ces diverses maladies ou prédispositions, afin éviter qu’elles découlent vers de l’arthrose précoce.
L’arthrose à début précoce chez les sportifs
Quand elle touche les jeunes, l’arthrose est malheureusement souvent plus sévère : les jeunes étant généralement plus actifs, ils imposent davantage de contraintes mécaniques à leurs articulations et leur cartilage est donc plus abimé.
C’est le cas notamment des sportifs de haut niveau, et particulièrement les athlètes de sports impliquant des chocs, des accélérations soudaines et des mouvements en torsion. Pour ces sportifs, l’arthrose est malheureusement presque inéluctable à plus ou moins long terme.
Diagnostiquer l’arthrose chez les jeunes
Actuellement l’arthrose est surtout détectée à l’apparition de douleurs importantes et persistantes. Les dommages au niveau de l’articulation, et surtout du cartilage, sont donc souvent déjà présents et irréversibles.
Il est donc primordial de pouvoir diagnostiquer l’arthrose précoce en amont ; afin de ralentir sa progression et réduire ses symptômes et ses conséquences invalidantes.
Des études sont en cours pour diagnostiquer l’arthrose avant l’apparition de douleurs. On peut par exemple évoquer une étude cherchant à identifier la molécule inflammatoire qui joue un rôle dans les toutes premières lésions du cartilage.
Aujourd’hui, le diagnostic repose sur un examen clinique, l’évaluation des différents symptômes et l’analyse de radiographies.
Notons pour finir que le nombre de personnes arthrosiques (et des maladies articulaires en général) ne cesse d’augmenter et va logiquement continuer sur cette voie. Ceci en raison du vieillissement générale de la population et de l’augmentation importante de l’obésité.
Les effets de l’arthrose sur la vie quotidienne
L’arthrose n’est pas une maladie mortelle… mais elle peut vite gâcher la vie !
En effet, cette pathologie a un impact sur le moral, les loisirs, la vie de famille, les activités sociales… De plus, elle est souvent associée à des difficultés pour se déplacer à pied et à des troubles du sommeil. Des conséquences fortement invalidantes, surtout pour les plus jeunes.
Et il ne faut pas oublier qu’en provoquant une baisse de la mobilité et donc de l’activité physique, l’arthrose peut, à terme, entrainer d’autres pathologies, elles mortelles (infarctus, obésité, AVC…). Cette affection n’est donc pas à prendre à la légère.
Les mesures afin d’éviter l’arthrose précoce
Même si l’arthrose est parfois inévitable, il existe des moyens pour aider à préserver la santé et la qualité du cartilage.
Les mesures comprennent notamment : l’exercice physique (particulièrement dans l’eau car l’effort sur les articulations y est réduit), les étirements quotidiens, le renforcement musculaire (renforcer la musculature adjacente aux articulations lui permet de mieux absorber les traumatismes), la perte de poids en cas de surcharge pondérale, et également le maintien d’une bonne posture.
Les solutions actuelles pour traiter l’arthrose à début précoce
Il n’existe pas actuellement de traitement permettant de guérir de l’arthrose. L’objectif des différentes solutions proposées aux malades est de soulager la douleur et de préserver (ou redonner) de la souplesse aux articulations.
Lors d’un diagnostic d’arthrose précoce, les solutions généralement proposées sont des exercices et activités physiques adaptées à la pathologie (par exemple marche, cyclisme, natation, yoga, taï-chi), la prise de certains médicaments pour diminuer la douleur, l’utilisation de viscosuppléments (injection d’acide hyaluronique dans les articulations touchées) pour réduire la douleur et améliorer la mobilité de l’articulation, voire de la chirurgie dite préventive comme la réaxation d’un membre désaxé.
La viscosupplémentation dans l’arthrose
L’utilisation de viscosuppléments est proposée chez les patients souffrant d’arthrose afin de diminuer les douleurs, réduire la raideur articulaire en améliorant la mobilité de l’articulation, mais également réduire la prise d’anti-inflammatoire ou repousser une intervention chirurgicale.
Elle consiste en l’infiltration d’acide hyaluronique dans l’articulation endommagée.
L’infiltration de ce gel lubrifiant pourra être pratiquée exclusivement par un médecin habilité (majoritairement par les rhumatologues).
Le laboratoire LABRHA propose 3 viscosuppléments d’acide hyaluronique associée à du mannitol, un antioxydant permettant d’agir rapidement sur la douleur et de rester plus longtemps dans l’articulation :
- HappyCross : un viscosupplément de 2e génération, adapté aux articulations du genou, de la hanche et de la cheville. Grâce à son procédé de réticulation unique et breveté, Happycross soulage la douleur provoquée par l’arthrose et améliore la fonction articulaire en une seule injection. Cette amélioration dure en moyenne 1an, mais peut durer plusieurs années en cas d’arthrose diagnostiquée précocement.
- HappyVisc : un viscosupplément développé et adapté pour l’articulation du genou (gonarthrose). HappyVisc fonctionne en 3 injections espacés de 7 jours chacune.
- HappyMini : grâce à sa quantité réduite d’acide hyaluronique, il est adapté aux petites articulations (doigt, poignet, pouce, orteil, temporo-mandibulaire…). En mono-injection, HappyMini est indiqué dans le traitement de la douleur associée à l’arthrose des petites articulations.
Source : https://www.inserm.fr/dossier/arthrose/#:~:text=La%20g%C3%A9n%C3%A9tique%20%3A%20avoir%20des%20membres,peuvent%20provoquer%20une%20arthrose%20g%C3%A9n%C3%A9ralis%C3%A9e. https://arthrite.ca/a-propos-de-nous/ce-que-nous-faisons/recherche/apercu-des-retombees-de-la-recherche-fr/vers-un-depistage-precoce-de-l-arthrose Inserm le magazine n°56, mars 2023. Dossier : Articulations, des rouages vitaux à mieux protéger. https://www.inserm.fr/magazine/inserm-le-magazine-n56/