Cette étude randomisée multicentrique a enrôlé 462 patients, partagés en 2 groupes :
- le groupe « curiste » qui recevait un traitement médical classique et 18 jours de soins thermaux sur 3 semaines ;
- le groupe « témoin » qui ne recevait que le traitement médical classique.
Chaque patient était suivi régulièrement au départ, à 3, 6 et 9 mois. Sa douleur était évaluée grâce à une échelle visuelle analogique graduée en mm de 0 à 100. Son handicap était mesuré par un score de WOMAC. Ces 2 tests ont une reconnaissance internationale garantissant la qualité des résultats. Les patients ont été recrutés sur 3 sites thermaux : Aix les Bains, Dax et Balaruc. Il s’agissait de sujets atteints d’arthrose du genou.
Quels sont les résultats ?
L’étude a été publiée notamment par Romain Forestier dans “Annals of Rheumatic Diseases” en septembre 2009 et a mis en évidence deux points positifs fondamentaux.
La cure thermale diminue les douleurs
À six mois, 50,8 % des personnes du groupe « curiste » ressentent le bénéfice de la cure thermale par une diminution des douleurs et une augmentation de la fonction motrice, contre 36,4 % dans le groupe « témoin ». A neuf mois, la balance penche encore plus favorablement en faveur du traitement thermal : l’amélioration (douleur et fonction) atteint en effet 53,8 % dans le groupe « curiste » contre 35,8 % dans le groupe « témoin ».
La cure thermale améliore la fonction
À six mois, 41,90 % des personnes du groupe « curiste » observent une amélioration de la fonction contre 28,50 % dans le groupe « témoin ».
La preuve est faite qu’une cure thermale est un élément thérapeutique supplémentaire efficace et sans grand risque d’effet secondaire à rajouter à la panoplie de l’arsenal thérapeutique dans l’arthrose.